Stéphane Gadbois connaît très bien la cuisine du FoodCamp de Québec. Il participe tout comme moi au Foodcamp de Québec. Pour une sixième année consécutive, la Foodista de Montréal que je suis a participé au FoodCamp de Québec, les 30 et 31 mars 2019. J’ai encore investi beaucoup de temps pour vivre cette fascinante expérience qui rassemble foodies, épicuriens et passionnés de cuisine depuis 2012.
Un portrait de moi-même avec mon côté un tantinet fashionista! Robe Créations Métamorphose, Coiffure M, Lunette Come On de Woow. Crédit photo: Marie-Claude Proulx. MCP Exploratrice
Pour ceux qui ne connaissent pas le concept , le FoodCamp consiste en deux journées où des chefs présentent des ateliers culinaires. Durant chaque présentation, les 500 participants reçoivent une bouchée réalisée, sous la direction des chefs, par une équipe de bénévoles dans la cuisine adjacente à la salle de bal du Château Frontenac. Durant ces longues journées, avec un horaire quasi militaire de 9h à 17h, il y a des pauses pour permettre aux participants de visiter les kiosques offrant des produits gourmands.
L’an dernier, j’avais pris la décision de ne plus «sacrifier un week-end loin de ma famille» et question de concentrer les activités de Mission Cuisine Urbaine à Montréal et dans les régions avoisinantes. Il faut dire qu’à chaque année, je m’attribue la mission d’écrire des articles, question de conserver des souvenirs du FoodCamp. Je vous invite à découvrir mes archives sur le FoodCamp de 2014 jusqu’à ce jour.
Mais pourquoi suis-je revenue faire du camping épicurien cette année encore?
La raison première a été l’annonce de la démonstration culinaire de Stéphane Gadbois à la fin du FoodCamp en 2018. Moins d’une semaine après, j’avais acheté mes billets pour l’édition de 2019 et gravé les dates dans mon agenda familial!
Stéphane qui ? Stéphane quoi ? Le chef de quel restaurant donc déjà ?
Stéphane Gadbois n’est pas chef ! Mais c’est un gars qui cuisine de façon extraordinaire. En 2014 j’ai découvert l’univers de Stéphane Gadbois grâce au portrait qu’Héloïse Leclerc avait réalisé. « Ni Chef, ni Foodie, un prodigue dans la cuisine. »
Je me souviens encore d’avoir lu ce texte dans l’autobus en me rendant pour la première fois au FoodCamp de Québec à titre de blogueuse pour mon site Mission Cuisine Urbaine.
Héloïse parlait de Stéphane comme un des meilleurs prodiges culinaires de la téléréalité gourmande! Food for thought ! « Si Stéphane n’est pas Chef, tout ce qu’il sait – ou presque – il m’a confié le tenir d’eux. De leurs ouvrages, bien entendu, mais également, des nombreuses tables où il a mangé de par le monde, parmi les meilleures dans certains cas. Là où les livres de recettes enseignent les idées, les techniques, l’équilibre, la planification, ses expériences lui auront fait comprendre l’importance capitale de l’exécution, de la qualité des produits et de l’expérience globale. » Héloïse Leclerc. Foodista en Mission.
Lors du Foodcamp de Québec, sur la scène l’animateur Jonathan Garnier, l’équipe des concepteurs du FoodCamp Stéphanie Léveillée, Louis Turmel et Francis Laplante. À l’avant-plan: Stéphane Gadbois et l’équipe de bénévoles, dont sa fille Fiona à l’âge de 11 ans!
C’est avec émotion que j’ai remercié et serré la main de Stéphane qui dirigeait l’équipe de bénévoles en cuisine lors de la troisième édition du FoodCamp en 2014. Stéphane était connu pour sa participation remarquable à l’émission « Et que ça saute ! » où il s’est rendu en finale en 2011.
Année après année, j’ai revu Stéphane, fidèle bénévole en cuisine lors d’événements comme le FoodCamp mais aussi l’Omnivore World Tour. Stéphane Gadbois tenait à être en cuisine pour côtoyer des chefs, des grands chefs !
J’ai souvenir encore du souper exécuté par Pascal Barbot, Martin Juneau et Patrice Demers. Stéphane Gadbois, tout comme le chef Simon Mathys faisait partie de l’équipe de bénévoles pour réaliser au côté des chefs du Pastaga, de Patrice Pâtissier et surtout du chef de L’Astrance à Paris. Je vous invite à lire mon compte-rendu, vous allez comprendre la magie qui s’est opéré ce soir-là pour la centaine de participants. L’architecture des sens avec Pascal Barbot, Martin Juneau, Patrice Demers: Omnivore World Tour, Montréal 2015.
Pour ainsi dire, j’ai quelques points en commun avec Stéphane Gadbois. Nous avons quasi le même âge, une « job full time« , lui comme directeur d’usine, moi comme pharmacienne d’hôpital et six années d’expériences au FoodCamp de Québec, lui comme bénévole en cuisine et moi comme blogueuse-chroniqueuse!
Nous avons une grande passion commune, celle de s’inspirer des chefs pour cuisiner et partager nos expériences. Stéphane est aussi Expert FoodLaVie, comme moi. Sauf que la comparaison s’arrête là. Je ne suis qu’une simple cuisinière comparativement à Stéphane Gadbois qui est le chef de famille le plus formidable que je connaisse. Il cuisine à la puissance 1000 !
Stéphane Gadbois suscite l’admiration et le respect de plusieurs chefs comme Jonathan Garnier, Martin Juneau et Stéphane Modat qui ont commenté son livre. J’ai eu le privilège de tester quelques recettes et lui donner des commentaires pour son fabuleux livre Histoire de Bouffes. Son livre a d’ailleurs remporté le titre de livre de recettes de l’année pour le Canada aux Gourmand World Cookbook Awards en 2017.
Je vous conseille d’adopter ce livre de recettes, car Stéphane propose aussi aux lecteurs des anecdotes et des récits de voyages. Stéphane présente ses coups de cœurs culinaires dans ce livre unique, car partager son savoir culinaire est devenu sa passion!
Confidence: Le chef Stelio Perombelon, président du jury du Gala Les Prix Laurier de la Gastronomie Québécoise suit les aventures culinaires de Stéphane Gadbois sur Instagram et m’a confié toute son admiration envers Stéphane qui réalise des plats que même les chefs ne prennent pas le temps de faire, des charcuteries aux pâtes fraîches. Du grand art!
En 2019, Stéphane a quitté la cuisine du FoodCamp le temps d’un atelier pour se retrouver sur la scène du FoodCamp. Sous le thème: Cuisiner c’est partager, Stéphane a fait une démonstration culinaire pour réaliser des Dumplings. Jonathan Garnier a présenté Stéphane comme un véritable pro, un cuisinier hors pair. Le plus pros des amateurs au Québec.
Puis Stéphane débute son atelier culinaire avec brassant ses 4 tasses de farine avec 1 3/4 tasses d’eau bouillante avec des baguettes dans une grande assiette. « Je vous ai dit qu’il était bon! » de dire Jonathan Garnier.
Et Stéphane de répliquer « J’ai juste brassé de la farine pis de l’eau »! Stéphane avec son gros bon sens et son côté humble, ne réalise pas qu’à travers ses gestes maîtrisés, son calme impressionne les gens qui le voient aller. Tel est le talent de Stéphane qui cuisine « From the Strach » tout le temps!
Ainsi Stéphane nous propose un petit détour par l’Asie… « J’ignore pourquoi, mais tout le monde chez moi aime la cuisine asiatique. On passe d’ailleurs beaucoup de temps en famille à cuisiner ensemble des dumplings ou des spring rolls. Comme les enfants mettent la main à la pâte (littéralement!), c’est comme faire de la plasticine, on passe du bon temps avec eux grâce à cette activité familiale qui ne coûte presque rien. » En plus, ça donne le goût aux enfants d’en manger« .
« Pour sauver du temps, vous pourriez bien sûr acheter de la pâte à dumplings toute faite, mais ce serait nettement moins amusant. Chez nous, tout le monde participe (ma blonde est championne pour former les dumplings, mon fils arrive en deuxième). Peu importe la quantité de dumplings ou de pot stickers qu’on prépare, on finit toujours par se battre pour avoir le dernier et on passe ensuite une partie de la soirée à se plaindre d’avoir trop mangé. » Stéphane Gadbois. Histoires de bouffe. Recettes et anecdotes.
Dumplings façon Stéphane Gadbois
- 500 ml (4 tasses) de farine
- 5 ml (1 c. à thé) de sel
- 2,5 ml (½ c. à thé) de bicarbonate de soude
- 440 ml (1¾ tasse) d’eau chaude, presque bouillante
- 500 ml (2 tasses) de chou nappa, émincé finement
- 5 ml (1 c. à thé) de sel
- 330 g (¾ lb) de porc haché
- 3 oignons verts, hachés
- 1 œuf
- 30 ml (2 c. à soupe) de sauce soya
- 15 ml (1 c. à soupe) de gingembre, râpé ou finement haché
- 1 gousse d’ail, hachée
- 5 ml (1 c. à thé) de sel
- 10 ml (2 c. à thé) d’huile de canola
- 185 ml (¾ tasse) d’eau
Mélangez ensemble la farine, le sel et le bicarbonate avec des baguettes. Ajoutez l’eau d’un seul coup et brassez pour former une boule. Ajoutez de la farine si c’est trop humide ou de l’eau si c’est trop sec. Pétrissez quelques minutes (si la pâte est trop chaude, attendez un peu). Laissez reposer une heure.
Placez le chou dans une passoire et saupoudrez-le de 5 mL de sel. Mélangez le chou et placez un poids (comme une grosse conserve de tomates) par-dessus pendant 20 minutes. Pendant ce temps, mélangez ensemble le porc, les oignons verts, l’œuf, la sauce soya, le gingembre, l’ail et le sel. Pressez le chou entre vos mains pour en extraire le plus d’eau possible; il devrait en sortir beaucoup. Ajoutez au mélange de porc et remuez. Réservez.
Divisez la pâte en quatre parts égales. Recouvrez les parts non utilisées pour éviter qu’elles se dessèchent. Roulez la pâte en cylindres d’environ 30 cm. Divisez le cylindre en dix parts égales et roulez-les en petites boules. Formez des crêpes à l’aide d’un rouleau à pâte. Répétez l’opération avec le reste de la pâte. Cela devrait donner environ 40 crêpes.
Garnir du mélange de porcs et façonner pour faire des dumplings.
Une belle connivence entre Stéphane Gadbois et Jonathan Garnier, ce dernier a expliqué toute les façons de façonner des dumplings, du plus simple au plus compliqué.
Crédit Photos: Les Festifs
Dans une grande poêle antiadhésive munie d’un couvercle, faites chauffer un filet d’huile de canola à feu moyen. Lorsque l’huile grésille, faites revenir une dizaine de dumplings jusqu’à ce qu’ils soient bien rôtis. Incorporez ensuite l’eau et laissez cuire à la vapeur, avec le couvercle, une dizaine de minutes. Vérifiez de temps en temps s’il reste de l’eau. Au bout de 10 minutes, enlevez le couvercle et laissez l’eau s’évaporer. Une fois l’eau évaporée, laissez dorer les dumplings quelques instants.
Servez les dumplings accompagnés de piment mariné, de pousses de coriandre fraîche et de sauce à dumplings
- 80 ml (? tasse) de sauce soya
- 45 ml (3 c. à soupe) de vinaigre de riz
- 45 ml (3 c. à soupe) de mirin
- 15 ml (1 c. à soupe) d’eau
- 1 oignon vert, tranché en diagonale
- 5 ml (1 c. à thé) d’huile de sésame
- 5 ml (1 c. à thé) d’huile de chili ou de piments forts broyés
- 1 oignon vert, tranché en diagonale
Dans un petit bol, mélangez tous les ingrédients. Mettre les Dumplings dans une jolie assiette de l’Arbre et la Rivière. Ainsi Stéphane Gadbois a présenté le résultat au public enchanté du FoodCamp de Québec!
Voilà pourquoi j’ai participé au FoodCamp de Québec; pour voir Stéphane Gadbois à l’oeuvre. Du grand art culinaire par une chef amateur. « Amateur comme dans amoureux » citation de Martin Juneau dans la préface du livre Histoires de bouffe.
Bravo Stéphane pour ce fascinant atelier culinaire! Ta famille a de quoi être vraiment fière!
Merci à Stéphane pour les belles discussions autour de la cuisine et pour partager tes photos pour alimenter mes articles!
Divulgation: Pour une première fois depuis 2014, j’ai accepté que l’équipe du FoodCamp de Québec rembourse le coût de mes billets, à titre de Média.
J’écris des textes librement au sujet du Food Camp de Québec. Mes opinions sont sincères et demeurent les miennes.